12 May 2007

No problem...


La famille RayRay au grand complet (mais sans leur chien bizarre), est venue me rendre visite fin février pour quatre jours, puis, livrés à eux-mêmes, ont pris la route de Baroda à Delhi pendant une douzaine de jours. RayRay a tenu à nous faire-part de ses impressions, mais comme il est assez lent, il a pris son temps. Je lui passe la main l'instant d'un ticket.

Bouleversant, c'est le premier mot qui me vient à l'esprit pour résumer nos quinze jours en Inde. Chris et Mademoiselle T. sont venus nous chercher à l'aéroport d'Ahmedabad, et pendant ces deux heures de route, je me suis demandé si j'habitais sur la même planète. Au bord des routes entre Ahmedabad et Baroda, des familles entières installées sous un bout de tissu formant maison, et des piétons errant sortis de nul part. Je ne parle pas de la circulation, unique, ou tout s'entremêle sans jamais s'entrechoquer et sans jamais s'arrêter. J'aurai dû me douter de quelque chose lorsque notre chauffeur à quitter ses chaussures pour conduire pieds nus son 4x4 et dont le klaxon est aussi utile que le volant.


Charly et tous ses amis


La première journée fut riche en découverte. Les animaux tout d'abord, omniprésents : chiens, vaches, cochons, dromadaires, singes. Toutes ces bestioles "vivent" en totale osmose avec l'environnement. Les uns mangeant les déchets encore comestibles, les autres aidant à tracter des charges dont le volume dépasse souvent le maximum imaginable. Les gens ensuite, à Baroda peu touristique, souvent intrigués par notre présence, curieux, comme nous le serions certainement en voyant débarqués des indiens en saris colorés au milieu du quartier de La Défense. Passés ces débuts d'émotions, Chris nous avait concocté pour les jours suivants un parcours touristique aux alentours : Dabhoï, Champaner,… inconnues des guides habituels. Et toujours cet accueil incroyable, souriants en découvrant nos faces de craie, à tel point qu'on sera l'attraction d'un mariage ou les invités semblaient plus intrigués par notre présence qu'intéressés par la fête.


Enfants sur un quai de gare

Après quelques démêlés avec les porteurs et nos bagages en gare de Baroda, direction Udaipur via Ahmedabad en train de nuit. Cyrillus m'avait prévenus que ce serait 'sport' et ça l'était. Pas de première classe dans notre train, nous nous contenterons de la seconde, très luxueuse par rapport à la troisième classe. Bien secoués dans notre compartiment couchette, nous ferons finalement un bon voyage, avec pour certaines gares, des dizaines de singes assis sur le quai, en quête de friandises et imitant l'attente d'un hypothétique passager.
Nous commencerons donc notre périple solitaire avec Udaipur et son lac Pichola qui restera pour nous la ville la plus plaisante. C'est ici aussi que nous ferons le plus d'achat et aurons le plus de contact avec la population locale : copie de vêtements, bracelets, mini sculpture,… Nous ferons notre première ballade en rickshaw à six dans l'engin avec le chauffeur qui décidera de notre descente avant l'arrivée au but pour cause de surcharge dans une montée.


L'extraordinaire temple jaïn de Ranakpur

Nous quitterons Udaipur pour Jojawar ou la première victime d'intoxication sera Susu. Nous serons tous malades les uns après les autres de manière plus ou moins prononcée. La traversée sinueuse des Monts Aravellis en 'conduite sportive' nous formera pour la suite du trajet. Une halte à Ranakpur au magnifique temple Jaïn d'Adinath, certainement l'un des plus beaux sites que nous aurons l'occasion de voir. L'accueil à l'hôtel aura lieu avec des tambours et des colliers de fleurs, ça fait partie du folklore…

Attente du client...

Jodhpur, la ville bleue, sera notre prochaine étape, incroyablement grouillante, trop parfois pour nous, habitués à un peu plus de quiétude. La visite de l’imposant fort de Meherangarh, surplombant la ville, s'avérera l'une des plus intéressante grâce à l'audio guide. Pensant éviter la montée à pieds, Lili restera coincée une quinzaine de minutes dans l'ascenseur. Un malheur n'arrivant jamais seul, la même journée elle essuiera des tirs de cailloux par des enfants en mal de cible et par la suite, se prendra du sable par d'autres le jour de la fête de Holi. On l'aura sûrement prise pour quelqu'un d'autre…
Le fort de Khejarla, perdu au bord du désert, sera notre étape coup de cœur. Nous serons les seuls clients du lieu, et franchement, après l'excitation de Jodhpur aussi belle soit-elle, nous apprécierons le calme, la sérénité et l'accueil inoubliables. Inconnu des guides, cet endroit mérite à lui seul le détour. On aurait dit le palais des mille et une nuits, genre château fort médiévale dont chacune des tours avaient été transformées en salle de bains. Une vue imprenable sur des kilomètres à la ronde et un couché de soleil…
Pushkar, sûrement plus intéressante au moment des festivités et de la vente des bestiaux, ne nous laissera pas un souvenir impérissable, même si le lieu est sympathique, les 'vrais/faux' prêtres, sont toujours prêt à vous embobiner dans une simili prière, jamais gratuite. Bon, nous regretterons quand même la forte présence des singes toujours très impressionnante, surtout celui qui nous a surpris dans le jardin de l'hôtel, fuyant devant son poursuivant armé d'une carabine à plomb.

Barbier en pleine rue à Jaipur

Difficile de prendre des photos de Jaipur, la ville rose, capitale du Rajasthan, tant c'est étroit et grouillant. Avant Fatehpur Sikri et Agra, ce sera notre dernière grande ville à visiter. De là, nous monterons à dos d'éléphant au Fort d'Amber, en parfait touriste… Les cornacs nous laisserons approchés et touchés leurs animaux. Nat était toute contente de toucher un éléphant. C'est ici que Jéjé sera élu dernier malade du séjour et n'aura pas le plaisir de nous accompagner.
Plus nous approcherons du Taj et plus les 'shopkeeper' seront collants. Au Fort rouge à Agra, ce sera terrible, il y a des vendeurs partout et prêts à vendre leur camelote à tous les prix. Mais dorénavant, nous sommes rodés à l'exercice, mais au début de notre périple c'était limite agaçant. Le Taj Mahal étant fermé le vendredi, jour de notre arrivée, notre chauffeur aura l'extrême gentillesse de nous approcher de la bâtisse par l'un des côtés, qui s'avérera très intéressant au coucher du soleil avec de magnifiques reflets dans l'eau. Cette vue rêvée clôturera notre fantastique voyage.Le lendemain, longue route pour Delhi dont nous ne verrons pas grand chose par manque de temps. Une prochaine fois…


Nous n'oublierons jamais Yumesh et Baldev Singh nos chauffeurs, sans qui notre voyage n'aurait pas été aussi réussi et avec qui, j'espère, nous garderons contact. Les amis et l'entourage de Chris et sa Maman pour ses précieux conseils. Tous les indiens côtoyés mais la liste est trop longue. Les vaches par milliers, et en particulier celle qui est tombée sur notre capot de voiture à Jodhpur, les chiens et particulièrement ceux que nous avons écrasés, les singes, les cerfs (toujours en cage),… Encore mille mercis à Chris d'y être allés et de nous avoir si bien reçus et d'avoir ainsi permis ce voyage bouleversant.
No problem !

P.S. : plus de photos sur ray.home.free.fr/diaporama/inde
P.S. bis : Chris, grand théoricien, a développé une hypothèse sur les dromadaires. D'après lui, il n'en existe que deux sortes. Les fâchés qui font la gueule et les optimistes qui se marrent tout le temps. A la vue des photos, on se rend compte que sa théorie tient la route ;-)















2 Comments:

At 17/5/07 21:14, Blogger Jimmy La Glande said...

Aaaaaaaah ca fait plaisir de te lire :)

 
At 28/5/07 14:00, Anonymous Anonymous said...

salut
n'oublie pas d'enregistrer le cri du chameau pour notre bibliothèque de sons d'animaux à la con perso: lama, cuy, et j'en passe
bizzz

 

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